Lexie avait toujours rêvé d'aller à Los Angeles un jour, mais ne pensait pas y aller pour des raisons comme celles qu'elle vit en ce moment. Los Angeles, la cité des Anges, et pas que de ça, des esprits et démons en tout genre. Le père de Lexie l'avait lâchée à l'entrée de la ville avec une voiture de location, bon ce n'était pas le genre de voiture discrète sauf si vous me dites qu'un Hummer est discret. Pourquoi donc son père l'avait emmenée à Los Angeles ? Une simple histoire de dame Blanche. Elle terrorisait une partie de la ville, la route qui conduisait à la dame Blanche était déserte. Mais, il y a le fait que depuis un moment son père ne lui faisait plus confiance, parce qu'il l'envoyait toujours en mission pendant que lui recherchait ce vampire ayant tué la mère de Lexie.

Avant de commencer toute enquête la jeune femme trouva un motel pas trop cher non loin du centre ville, nous sommes d'accord que son père à les moyens de se payer un Hummer de location mais la demoiselle n'avait pas plus d'argent que ça sur son compte bancaire. Oui quand on a un père qui veut vous montrer la valeur de l'argent ce n'est pas toujours facile. Lexie n'a donc jamais pris quoique ce soit pour acquis, elle a toujours bossé dur pour parvenir à ses fins.

Elle avait décidé de prendre du temps pour elle et d'aller boire un verre. L'enquête elle l'a mènera un peu plus tard, en allant faire un tour directement à l'emplacement de l'accident. Et puis quand elle chassait avec son père elle n'avait jamais le temps de faire quoique ce soit sans qu'il soit autour d'elle et ne l'empêche un tas de trucs. Du coup elle se dit qu'elle pouvait bien en profiter et faire ce qu'il lui plaisait. Sauf si son père lui envoie un message pour lui dire dans combien de temps il passerait faire un tour dans en ville pour voir où elle en était. Oui son père était quelque peu grave de ce côté là.

Elle se trouva donc un café branché de la côte et bien sûr complètement rempli. Trouver une place et arriver au bar n'était pas une masse affaire. Elle se dirigea donc vers ce bar où les personnes allaient et venaient. Ensuite ayant son verre à la main elle tenta de trouver une place assise, rien jusqu'à ce qu'elle voit une jeune femme assise seule dans un coin. Elle tenta le tout pour le tout.

"Est-ce que je peux m'assoir ? Il n'y a plus de place nul part."

Elle ne savait plus quoi faire pour se protéger de ce monstre qui lui donnait des coups de plus en plus violents. Elle n'arrivait pas à l'éviter, toutes les gifles s'abattaient violemment sur son visage. Elle pleurait, suppliait pour qu'il arrête et qu'il la laisse tranquille, mais la seule réponse qu'elle eut fut un ricanement mauvais et un coup dans le ventre. Elle avait mal, les larmes inondaient ses joues, sa lèvre était en sang, elle se sentait perdue. Personne ne lui viendrait en aide, il n'y aura jamais personne pour venir à son secours, et malheureusement, il en sera toujours ainsi... Thaïs se réveilla en sursaut alors que dans son cauchemar, son beau-père allait lui remettre un coup. Des perles de sueurs glissaient sur son front, son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Ce genre de cauchemar ne disparaitra jamais, pas même avec les années. Elle balança les couvertures au pied du lit avant de se lever. Sans perdre de temps, elle se dirigea dans la salle de bain où elle entra rapidement dans la cabine de douche. Rien de mieux pour qu'elle se détende et qu'elle oublie les horribles images qu'elle venait de voir.

Quelques minutes plus tard, elle était déjà prête. Elle prit rapidement son petit déjeuner, mais n'avait pas envie de rester chez elle – bien qu'elle n'apprécie guère la foule -, elle voulait être dans un lieu où il y aurait du monde, là, elle se sentirait un peu plus en sécurité. Comme si son beau-père pouvait la retrouver et venir mettre fin à ses jours. Comme d'habitude, elle avait mit plusieurs bracelets au niveau de ses poignets, ce qui cachait les cicatrices qui était dut à sa tentative de suicide. Personne ne savait, personne n'était au courant, elle cachait toujours cela. Elle ne veut pas de la pitié des gens, elle ne veut pas qu'on la plaigne et qu'on lui dise qu'elle n'a pas eu de chance. Ça, elle le sait déjà. Elle aurait aimer avoir une vie normale, une vie heureuse, mais cela n'a pas été le cas et cela ne changera peut-être jamais.

Attrapant son sac à main, elle quitta son domicile avant de monter à bord de sa voiture. Elle démarra rapidement, essayant de penser à autre chose que son beau-père. Thaïs sait très bien qu'elle vivra toujours avec la crainte qu'il soit de retour un jour, qu'il la retrouve et qu'il termine ce qu'il a commencer. Elle est déjà détruite, sa vie n'a aucun sens. Seul son travail parvient à la faire sortir de son silence qui pourrait être pesant pour n'importe qui, mais pour elle, c'est un soulagement de ne rien dire. Elle n'aime pas les grandes conversations, mais avec les gens qu'elle apprécie, elle se montre assez bavarde, sans pour autant parler pour ne rien dire. Elle ouvre la bouche seulement quand elle a quelque chose d'intéressant à dire, dans le cas contraire, elle ne gaspille pas sa salive pour rien.

Elle se gara devant un café assez connu de la ville, il y a toujours beaucoup de monde, mais elle trouve tout le temps une table assez isolée, là où personne ne la dérange. Comme à son habitude, elle prit un cappuccino avant de mettre à cette table dans un coin du fond du café. Elle sortir son carnet à croquis de son sac ainsi que des crayons et tout ce dont elle avait besoin pour dessiner des vêtements. Elle travaille en tant que styliste dans l'une des plus célèbres maisons de coutures, une marque haut de gamme et elle est en fière. Elle commença à dessiner, faisant abstraction de tout ce qu'il y avait autour d'elle, c'est ainsi qu'elle ne vit pas une jeune femme s'approchait d'elle et c'est pour cette raison qu'elle eut un sursaut qui provoqua une rature sur son dessin quand celle-ci lui adressa la parole. Thaïs releva légèrement la tête et regarde la demoiselle quelques secondes.

« Oh ! Euuh.. Oui bien sûr, vous pouvez vous assoir. Cela ne me dérange pas. »

Elle eut un léger sourire imperceptible et replongea presque immédiatement dans son dessin.