RELATIONS

La première personne dont j'aimerais vous parler, c'est mon père, même s'il n'est plus là. Je l'aimais énormément, il était mon héros. Il me racontait toujours ses chasses, lorsqu'il rentrait, et je rêvais de faire ce qu'il a toujours fait, c'est à dire chasser les démons. Quand il est mort, j'ai perdu une partie de moi, pourtant je ne montrais rien à personne, je décidai d'affronter le monde en me souvenant de lui, lorsqu'il me disait qu'il était fier de moi, et qu'il était fier de me voir déjà reprendre le flambeau, malgré l'avis négatif de ma mère à ce sujet. Ma mère. Je ne sais pas ce qu'elle pense de moi, en tout cas nos relations sont plutôt tendues, surtout en ce moment que je chasse seule. J'ai quitté le Harvelle's quelque temps pour chasser, mais je suis revenue pour chasser avec elle, car à deux on est plus forte. Mon père est mort à cause de John Winchester, que je considérais comme mon oncle. Ça m'a fait mal quand j'ai su que c'était à cause de lui qu'il était mort, alors j'ai rejeté la faute sur ses fils, Dean et Sam, deux chasseurs doués. Pourtant je les appréciais, j'aimais même beaucoup Dean. J'avais un véritable faible, il était beau, drôle, tout ce que j'appréciais, mais lui est plus vieux que moi, et il me trouve immature. Cependant je pense que lui aussi ressent une attirance pour moi. Je ne lui parle plus depuis que je sais que son père est responsable de la disparition de mon père. Et il y a Sam, son frère... C'est une toute autre relation qui nous unit. Lui a confiance en moi, trouve que j'ai du potentiel pour être une chasseuses hors-norme, et je pense pareil de lui. Il est vraiment doué, et je le considère comme mon grand-frère. Bobby Singer est un vieil ami de ma mère, je le connais depuis que je suis gamine, et avant je le voyais souvent, maintenant beaucoup moins. Sinon... J'ai connu une jeune femme, Elisha, il y a peu de temps, et elle est très certainement ma première véritable amie. On s'est connue lors d'une chasse et nous sommes très vite entendu, nous trouvant plusieurs points communs. Aujourd'hui nous sommes encore en contact et je l'apprécie beaucoup.

CARACTÈRE

Je n'ai pas un caractère facile, loin de là. J'ai même un sacré caractère de merde, et j'en fais toujours qu'à ma tête. D'un naturel têtue et déterminée, je ne veux qu'une chose, c'est que tout ce passe comme je le décide, et je ne change pas d'avis facilement. Si je change d'avis, il faut que quelque chose de très fort m'est influencé, il faut par exemple que la vie d'un de mes proches soit en danger pour que je change mes plans, mais sinon je reste sur mes intentions. Je suis très chiante à ce jeu-là, mais je tient tout cela de ma mère, c'est pour cela que des fois entre nous, c'est vraiment électrique, chacune allant dans un sens et refusant d'écouter l'autre. J'ai plusieurs défauts, notamment le fait que je peu parfois être très violente, et le fait que, comme j'ai été blessé par pas mal de choses, notamment la mort de mon père, je suis devenue très susceptible. Je réagis toujours mal face à une remarque, même la plus anodine, et la situation vire souvent aux règlements de compte. De plus comme je réagis violemment, il n'es pas rare que ça finisse avec des assiettes cassées et parfois, lorsqu'il s'agit des démons, en véritable bain de sang. La mort de mon père m'a à la fois fragilisé et rendu plus forte. Je pense que ma fragilité est ma force, en fait. Je n'ai aucun état d'âme à tuer un démon, comme la plupart des chasseurs. Au contraire, je me dis qu'ils payent tout ce qu'ils font. J'ai appris de mon père, avant qu'il ne disparaisse, à maitriser les armes de façon surprenante. Aujourd'hui, je suis très à l'aise avec toutes sortes de fusils, pistolets, couteaux, d'ailleurs j'en fais la collection et je manie parfaitement le changement de cartouches. Ma ruse ainsi que mon intelligence, deux qualités qui sont, je pense, très importantes lorsque l'on chasse, m'aident aussi beaucoup. La ruse me permet de trouver des plans, et me sortir de certaines situations avec une certaine facilité, même si parfois, elle ne trouve pas d'issu. D'ailleurs, je me demande comment j'arrive à me sortir de là alors qu'il en est presque impossible. Mon intelligence, je la tient surtout de ma mère. Je ne dis pas que mon père n'en avait pas, mais ce n'est pas pareil. Mon père était plutôt du genre impulsif, alors que ma mère réfléchit toujours longuement avant de faire, et j'ai cette qualité là. Bien sur parfois je n'est pas le temps de réfléchir alors je me jette dans la gueule du loup, mais comme je suis souvent avec ma mère en chasse, on trouve toujours le temps d'élaborer des plans avant de passer à l'attaque. Je me qualifie comme étant une personne très indépendante et un peu refermée sur elle-même, cependant, je souris souvent et j'essaie de ne jamais montrer mes faiblesses. Ce n'est pas forcément une force, mais ça m'aide. under construction

HISTOIRE

Je suis née le 20 octobre 1984 à Kansas City. Mon père s'appelait William Anthony Harvelle, et ma mère se prénomme Ellen Harvelle. J'étais née dans une famille pas vraiment banales. En effet, mon père avait un métier très étrange, il était chasseur de démons. J'étais très attachée à lui, et j'adorais lorsqu'il me racontait ses chasses. J'étais un véritable garçon manqué à l'époque. Je le suis moins aujourd'hui, mais je reste quand même très peu féminine. A peu près dix ans après ma naissance, mon père mourut et ce fut un grand choc. «Joanna. Ton... Ton père est mort.» avait dit ma mère. Je ne réagissais pas, bien trop jeune pour comprendre encore le sens de ces mots. Enfin j'avais dix ans, mais je ne comprenais par pourquoi il était parti comme ça, sans dire au revoir. Pourtant, lorsqu'il était parti, deux jours auparavant, il m'avait promis, comme toujours, qu'il reviendrais. Je l'avais cru, je l'avais embrassé, comme je faisais à chaque fois qu'il partait sur la route, avec celui que je considérais encore, à l'époque, comme mon oncle. John Winchester. Ma mère avait fait de même, et puis on a plus eu de nouvelles, lui qui en donnait tous les jours, lorsque les chasses étaient périlleuses et longues. Je savais parfaitement ce que mon père faisait comme métier, je savais très bien qu'il chassait les être démoniaques les plus horribles et puissantes du monde des Enfers. J'avais eu du mal à y croire, au début, et puis j'ai compris pourquoi le Harvelle's Roadhouse, notre bar et refuge, enfin celui de mes parents, regorgeait de personnes étranges. Ils étaient comme mon père. «C'est un démon hein ?» avais-je seulement dis, les yeux larmoyants de tristesse, de chagrin et de colère. J'avais dis cette phrase sous forme de questions, mais je savais pertinemment la réponse. Ma mère avait acquiescé, les larmes coulant sur ses joues. Elle m'avait pris dans ses bras et m'avais dit qu'elle veillerai toujours sur moi. Je fermais les yeux et laissais moi aussi couler mes larmes, tout en m'accrochant fort au coup de ma mère. «Et oncle John ?» demandais-je, me souvenant soudain que mon père était avec lui lors du drame. À ce moment là j'avais vu une lueur étrange dans les yeux de ma mère. Comme de la colère, de la rancune, lorsque j'avais prononcé le nom du chasseur et ami de mon père. Il m'avait seulement dit qu'il allait bien, mais je m'avais jamais rien dit d'autre, et je n'avais pas posé de question, trop chagrinée. Je ne me suis jamais vraiment remise de la mort soudaine de mon père, comme une trahison, un abandon de sa part. Il nous avait laissé, ma mère et moi, à nos dépends, seules. Mais sa mort m'a rendu forte, a fait ce que je suis aujourd'hui, et j'en suis fière. J'ai suivi ses traces, je ne lui avais jamais rien promis, mais je prenais ma revanche sur sa vie.

«Non, Jo ! Tu ne chasseras pas !» avait dit ma mère. Je soupirais, elle m'agaçait fortement dans ces moments-là. Elle ne voulait pas que je chasse, mais moi, tout ce que je voulais faire de ma vie, c'était ça. Je n'avais pas besoin d'argent, je voulais juste trouver le responsable de la mort de mon père, rien d'autre. J'étais pas franchement douée à l'école, et tous mes camarades me considéraient comme cinglée. Vous savez, une fille qui s'habille un peu comme un mec, qui collectionne les couteaux à la place des rouges à lèvres, et qui lit des revues sur le surnaturel et les armes, au lieu de lire les potins des célébrités, c'est plutôt mal vu, surtout à notre époque. Enfin à l'époque où j'avais encore seize ans et que j'étais encore au lycée. «Mais maman, tu sais bien que le lycée, c'est pas mon truc, en plus on me prend vraiment pour une folle ! Met-toi à ma place, bordel !» Ma mère s'était tournée vers moi, me regardant avec des yeux noirs. Je me disais toujours que si ses yeux pouvaient tuer, je serais morte une bonne centaine de fois déjà. Alors que je nettoyais des verres au Harvelle's Roadhouse et que ma mère balayait le sol, j'avais à nouveau abordé le sujet fâcheux. Le bar s'était vidé petit à petit, il était à peu près le milieu de la nuit, et les chasseurs étaient tous partis. Et moi j'avais décidé d'attaquer. «Non, Jo ! Je ne changerais jamais d'avis, tu le sais !» J'avais laissé échappé un verre, qui s'était brisé sur le sol. J'avais pesté et j'avais ramassé les morceaux de verres, tout en marmonnant des mots incompréhensibles. Quand j'avais eu fini, je m'étais assise sur le bar, et j'avais fixé ma mère. «Tu crois pas que je vais rester toute ma vie à essuyer des verres et à servir des chasseurs sans rien faire ?» Je voyais ma mère soupiré, et je souriais. On était aussi têtue et bornée l'une que l'autre, et les conversations ne menaient jamais réellement nul part, mis à part aux cris. «Tant que je serais en vie, tu resteras là à travailler !» Je descendais du bar et me postais devant ma mère, la défiant, en croisant les bras. «De toute façon, tu ne pourras pas m'empêcher d'aller chasser. Je retrouverais celui qu'a tué papa !» «Tu es stupide, Jo.» «Oui, je sais, et égoïste, et immature ! C'est bon tu me l'a assez dit !»

«Je pars chasser avec vous.» disais-je à l'attention des deux frères, qui après s'être regardé avec surprise, s'adressait à moi. «Jo, tu peux pas faire ça. C'est trop...» «Dangereux ?» Dean acquiesça. Je le regardais, plongeais mes yeux dans les siens, et hochais la tête négativement, avec un certain agacement. «Et alors ? Tant pis si je meurs, au moins j'aurais essayé.» avais-je dit avec dédain. Sam, le cadet des deux frères, s'approchait de moi. J'aimais bien les frères Winchester, surtout Dean. J'avais comment dire... un faible pour lui ? Oui, c'était ça. Quand à Sam, je le trouvais sympathique, et lui au moins me comprenait. «Jo, c'est pas raisonnable.» «Depuis quand je suis raisonnable, Sam ?» Il tourna la tête vers son frère, qui agacé, fit mine de s'en foutre. Puis il tourna les yeux vers ma mère, qui était en colère, je le voyais et le sentais. «Vous ferez attention à elle ?» «Bien sur, tu peux compter sur nous Ellen.» «Ouai bon on est pas des nounous non plus hein !» avait dit Dean à son frère. Je le dévisageais, il était vraiment un crétin, des fois ! Je m'approchais de lui, et le regardais dans les yeux. Il me prenait pour qui ? J'avais vingt ans, pas treize ! «J'suis pas une gamine, Winchester.»