Le 1er janvier 2000, 20h30, télévisions du monde entier.


À cette heure précise, toutes les télévisions de chaque foyer du monde se sont allumées sur un visage. Un homme assez vieux, mais sans âge, aux yeux bleus et au sourire bienveillant. Personne ne connaissait cet homme et personne ne pouvait éteindre leur poste.

« Bonsoir. Je suis ici pour vous prévenir que vous ne serez plus seuls à vivre sur la Terre. Malheureusement, le Gardien des Mémoires a été assassiné et de ce fait, les Vampires et les Démons en ont profité pour se montrer au grand jour en provoquant ce tremblement de terre. Je suis profondément désolé de voir que beaucoup des votres ont péri sous le choc et par la faim qui tiraillait leur instinct. Je n'étais pas là pour les contrôler. Cependant, je suis arrivé avant qu'ils n'aillent plus loin et suis ici pour faire régner l'ordre et la justice. Je suis Maxan Hrodlind, un Sage et il est de mon devoir de tenir éloigner de vos familles les Vampires, les Démons et les Sorcières. Vous trouvez cela étrange ou vous pensez que vous rêvez, mais c'est la vérité. Vous, Humains, vous ne serez plus l'unique race à vivre sur la Terre. Il faudra apprendre à cohabiter et à éviter les incidents.
Je m'engage personnellement à ce que tout se passe pour le mieux. Pour le moment, je partage le pouvoir avec un Vampire que je fais surveiller de près. Les Créatures sous son ordre ont des endroits spécifiques, je vous mets en garde et vous préviens de ne surtout pas vous y aventurer.
Je vous souhaite une bonne nuit. »

D'elles-même, les télévisions s'éteignirent.


Le 2 janvier 2000, dans le monde entier.


Les journaux s'empressent de faire circuler cette nouvelle, cette invasion à l'échelle mondiale. Tout est rapporté à la minute près et les chaînes telles que LCI & la BBC rappellent toutes les minutes la terrible nuit du 31 décembre 1999. Un terrible tremblement de terre a secoué la planète entière et a fait beaucoup de dégats, autant matériels qu'humains. Les morts ne se comptent plus, des forêts mystérieuses apparaissent près des grandes capitales et au milieu de ce chaos, des disparitions s'enchaînent. L'une d'elle, magnifique en apparence et terrifiante lorsqu'on s'approche de trop près a élu domicile près de Londres. Les hommes ignorent comment cela a pu se produire et la peur se fait sentir à des kilomètres à la ronde. Les hôpitaux sont surchargés et les autorités débordées.



Extrait du journal
de Jude Aaron.




« 31 Décembre 1999,

Enfin le passage à l'an 2000. Nous l'attendions tous avec une certaine impatience. Coupes de champagne prêtes, montre en main, il ne reste sûrement que quelques secondes avant de tous nous embrasser et de nous souhaiter une bonne et heureuse année. Mes amis rient, parlent fort et je peux sentir leur excitation de là. Deux amoureux trop timides pour s'avouer leur amour sont près du gui et attendent impatiemment le moment où ils pourront unir leur bouche. C'est d'un romantisme. Jared est près de moi, sa tête est posée sur mon épaule et son souffle aussi agréable que dérangeant heurte la peau de mon cou. Je sais de quoi il a envie, mais pour le moment nous attendons.

Emily donne le décompte. Je me joins à eux, sourire aux lèvres. Je n'ai jamais été une grande fan des fêtes, mais pour le coup, je voulais qu'une nouvelle année commence dans un nouveau millénaire. De plus, le monde bougeait, des évènements étranges étaient survenus ces derniers temps. Des disparitions mystérieuses, une végétation abondante avait subitement poussé près de Londres englobant les campagnes environnantes et donnant un sentiment de peur dès qu'on essaye de s'en approcher. Les scientifiques avaient essayé de l'expliquer, mais aucun de ceux qui se sont aventurés là-bas ne sont revenus, depuis personne n'ose s'en approcher.»




Extrait du journal
de Jude Aaron.



« 2 Janvier 2000,

Je ne comprends plus rien. Une brèche immense a déchiré Londres en deux lors du nouveau millénaire. Un effroyable tremblement de terre nous a plongé dans la terreur là plus totale. Je suis dans un hôpital de Londres et je viens de me réveiller. Les médecins m'ont dit que j'étais l'unique survivante et que mes camarades ont été sauvagement massacrés. Je ne réalise pas, je suis paniquée.

Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi les gens ont l'air si tendu ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à pleurer en sachant que mes amis sont tous... morts ? Je n'y arrive pas. Qui est cet homme qui m'observe par la fenêtre ? Sauf si je rêve ! J'ai l'impression de devenir folle.»